Toyota Yaris : valse citadine en quatre temps - Toyota Yaris : valse citadine en quatre temps

Toyota Yaris : valse citadine en quatre temps

La Toyota Yaris est sur le point de se renouveler avec une quatrième génération qui se veut aussi proche de la première que de la version qui la précède. Avec le succès de la citadine nipponne, mieux vaut ne pas s’éloigner de la recette originelle. Retour sur les raisons de sa réussite.

Que vaut à la Yaris un tel succès depuis ses débuts en 1999 ? Avec plus de 4 millions d’exemplaires écoulés en Europe, elle a su séduire grâce à de nombreuses qualités et un style évoluant de manière plus ou moins classique selon la génération du modèle. Sans oublier une production française peu après le début de sa carrière.

Première génération : de la rondeur

Toyota Yaris : valse citadine en quatre temps - Première génération : de la rondeur

Ce sont ses courbes qui l’ont démarquée sur le marché. La toute première Toyota Yaris était à la fois très compacte (3,62 mètres de long) mais ne le paraissait pas tant que ça. Les ailes, les boucliers, les optiques, aucun élément ne laissait de place aux arêtes. Des arrondis signes de générosité, que l’on retrouve à l’intérieur, notamment au niveau de l’instrumentation, au milieu de la planche de bord. Une casquette originale et orientée vers le conducteur qui abrite des compteurs digitaux. Un élément moderne, aérant l’espace face aux passagers, façon monospace. Modulable, la banquette arrière est d’ailleurs coulissante pour un volume de coffre pouvant varier de 205 à 950 litres. En 2001, une version sportive “TS” développait 106 chevaux et faisait ressortir un certain dynamisme à la fois mécanique et esthétique, preuve de la polyvalence de son dessin et du modèle en général.

Deuxième génération : le trait forcé

Toyota Yaris : valse citadine en quatre temps - Deuxième génération : le trait forcé

Six ans plus tard, en 2005, la deuxième génération de la Yaris fait son apparition. A peine plus grande (3,75 mètres), elle accentue son côté monospace et devient carrément rondouillarde. Fini le capot relativement plat et les deux volumes de sa carrosserie. L’intérieur améliore sa qualité perçue et cultive son originalité par des commandes de climatisation disposées à la verticale par trois ronds dont deux pour les touches et un pour l’écran d’affichage. Un de gagné pour un de rendu, puisque les compteurs, toujours bien au centre, rentrent dans le rang et choisissent les aiguilles. Le coffre gagne du volume dans sa configuration minimale à 272 litres mais en perd en revanche avec la banquette rabattue : 737 litres.

Troisième génération : concentration mécanique

Toyota Yaris : valse citadine en quatre temps - Troisième génération : concentration mécanique

Après avoir gonflée, tendance inverse pour la troisième Yaris. Commercialisée en 2011, elle tranche radicalement avec sa devancière et fait pour la première fois apparaître des arêtes sur sa carrosserie. Les phares deviennent même pointus. La silhouette monovolume n’est pas perdue mais le capot s’allonge de nouveau. Une manière de s’alléger visuellement et de masquer en quelque sorte une taille plus importante de 14 centimètres de long (3,89 mètres). Le coffre y gagne (286 litres). Tout change à l’intérieur puisque la physionomie du tableau de bord prend un tournant vers plus de classicisme. Les compteurs analogiques se positionnent derrière le volant, laissant la place au centre à plus d’horizontalité. La partie centrale, plus haute, permet d’intégrer un système GPS optionnel à hauteur raisonnable des yeux du conducteur.

Mais la plus grosse évolution est ailleurs. Sous le capot plus précisément. Pour la première fois sur une citadine, l'hybridation entre en scène en 2012. Un choix adapté à la petite Yaris et au système maison HSD (Hybrid Synergy Drive). Une technologie full hybrid permettant de circuler en tout électrique pendant environ 2 km, à la mécanique compacte et permettant la suppression de plusieurs pièces d’usure. Bon pour le coût d’entretien, bon pour l’agrément en ville et associé à un bonus écologique de l'État qui était alors encore d’actualité pour les véhicules hybrides. La Yaris HSD se distinguait par un bouclier revu, des feux translucides et des logos teintés de bleu. Des modifications esthétiques reprises et approfondies deux ans plus tard sur toutes les versions (à l'exception des logos), pour son premier restylage de 2014, avec une longueur accrue de 6 centimètres (3,95 mètres).

Enfin, un second restylage a permis de prolonger sa carrière en 2017. Il toucha le style avant et arrière avec des feux horizontaux inédits, débordant sur le hayon. La couleur fait une apparition remarquée à bord.

Quatrième génération : le meilleur des deux mondes

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Quatrième génération : le meilleur des deux mondes

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crédit photo : Toyota

Après 21 ans de carrière, 2020 verra la citadine de Toyota muer à l’été vers sa quatrième génération. Déjà présentée dans sa version définitive, elle condense les deux tendances de l’histoire du modèle. Une partie basse dynamique avec un capot allongé plus proche de la première, des lignes acérées qui la rapproche de la troisième et une partie haute dont le toit particulièrement arrondi rappellera plutôt la deuxième. Les passages de roues surdimensionnés sur l’arrière et les roues repoussées dans les angles annoncent plus de rigueur sur la route. Une base solide pour accueillir une déclinaison “GR” pour le moins musclée avec 261 chevaux et quatre roues motrices.

L’intérieur replonge les occupants dans le noir mais retrouve un aspect fun avec un gros travail sur les contre-portes ou encore les compteurs tubulaires en forme de jumelles, agrémentés d’un affichage tête-haute.

La motorisation hybride est bien évidemment au programme, optimisée grâce à des éléments plus légers et mieux intégrés à l’image de la batterie, 27 % plus légère, ou de l’unité de contrôle. Elle pourrait alors effectuer plus de 50 % de ses trajets en électrique. Fun, dynamisme, technologies et hybridation, des ingrédients qui lui assureront sans doute un joli succès, notamment en France, d’où elle provient. Produite à Onnaing, près de Valenciennes, sa réussite donnera de plus, naissance à un crossover urbain qui en découlera directement. La suite est déjà dans les cartons.